News from Project Countries……

December 2009 to February 2010

BURKINA FASO

Burkina essaie de courtiser du commerce

Du 20 au 21 mai prochain, aura lieu à Ouaga 2000, la première édition du forum Africallia, un rendez-vous organisé par la chambre de commerce et d’industrie du Burkina et entièrement dédié au monde de l’entreprise. S’agit-il d’un salon de plus comme le Burkina en organise déjà, ou s’agit-il de quelque chose de réellement nouveau ? A qui s’adresse t-il et comment y prendre part ? Explications du président du comité de pilotage du Forum, Gaspard Ouédraogo, ex président directeur général de la Banque internationale du Burkina, également président du conseil d’administration de deux sociétés boursières : La Société d’intermédiation financière (SBIF), au Burkina, et la Société ouest-africaine de gestion d’actifs (SOAGA), basée au Bénin

Vous militez depuis des années pour la promotion de l’entreprise et de l’initiative privée. Quels buts visez-vous en organisant le forum Africallia ?

Le Forum est une initiative de la chambre de commerce dont est le président, Oumarou Kanazoé m’a fait l’honneur de me demander d’être le président du comité de pilotage. Nous nous sommes inspirés de l’expérience de Futurallia, un forum créé par le département de la Vienne, en France, rassemblant des chefs d’entreprise du monde entier durant 48 heures au autour d’un concept, Business to business (BtoB). L’objectif étant qu’en 48 heures puissent se créer des projets de joint-ventures ou des partenariats. C’est aussi une occasion d’aller au plus près des préoccupations des chefs d’entreprise par l’organisation par exemple deux ou trois exposés sur les opportunités que représente la sous-région ouest-africaine à la lumière de la crise financière internationale. Pour qu’un investisseur s’intéresse à une région, il qu’il ait des informations sur les opportunités et les possibilités de financement, comme par exemple l’existence d’un marché financier régional en Afrique de l’ouest, ce que tout le monde ne sait pas. Pourtant, c’est une information qui peut faire tilt dans la tête d’un investisseur !

En tant que membre de Futurallia depuis 2004, la chambre de commerce du Burkina a participé à toutes les rencontres et les entreprises venues à ce rendez-vous y ont trouvé leurs comptes. Nous avons donc décidé de nous inspirer de cet exemple pour créer Africallia, un évènement qui aura lieu à Ouagadougou, au Burkina Faso et qui rassemble tous les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Pour cette raison, Africallia est organisé par la chambre de commerce du Burkina et la chambre consulaire régionale. Nous souhaitons que le caractère intégrateur de l’Uemoa puisse bénéficier à ce forum, et tous ceux qui viendront du reste du monde pourront rencontrer en un seul lieu les chefs d’entreprises des huit pays membres de l’Uemoa (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Guinée-Bissau). Nous n’attendons pas moins de 300 entreprises dont 200 de notre zone et je peux vous dire que le forum suscite beaucoup d’intérêts.

Je suis heureux de vous annoncer que nous avons le soutien de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), de la Commission de l’Uemoa, de l’ambassade de France au Burkina, de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi), de l’Agence multilatérale pour l’investissement (MIga), qui est une sorte d’assurance de la Banque mondiale garantissant les risques politiques. Il est vrai que le Burkina jouit d’une stabilité politique, mais n’est pas le cas dans l’ensemble de l’espace Uemoa. Donc le Miga est là pour rassurer les investisseurs sur les éventuels soubresauts politiques que pourraient connaitre certains pays. Nous avons aussi le soutien de l’Association québécoise des entreprises, spécialisée dans le suivi des accords qui se nouent, et qui nous aidera à évaluer exactement par la suite ce que les entreprises ont pu faire de concret entre elles au-delà des simples manifestations d’intension

Pratiquement, comment se déroulera ce forum pour les participants ?

Grâce à la chambre de commerce, nous avons acquis un logiciel qui gère ce type d’évènement. Dès que nous aurons enregistré la liste des inscrits, nous allons proposer à chaque participant les rendez-vous qu’il aura durant les 48 heures, ceux qu’il souhaite avoir et ceux que les autres souhaitent avoir avec lui. A sa descente d’avion, le participant qui a payé les frais d’inscription -entre 800 et 900 euros selon la formule choisie-, est pris en charge pour son hébergement, la restauration et les déplacements à Ouaga 2000, lieu du forum. Nous lui remettons son planning de rendez-vous, 12 au total, et l’identité des entreprises avec qui il aura à discuter, et l’informons que des interprètes (anglais, espagnols) seront là pour faciliter les négociations

Peut-on imaginer que le forum Africallia soit organisé de façon tournante ? Et quelle est la périodicité ?

Evidemment, tous les pays membres de l’Uemoa doivent pouvoir à tour de rôle accueillir la manifestation, mais ça demande une formation, une maitrise du logiciel et pour cela, la chambre de commerce du Burkina va former les membres des autres chambres de commerce de la région. De toute façon, même si l’organisation est itinérante, il est évident que la chambre du Burkina aura toujours un rôle d’appui afin que le chronogramme soit toujours respecté. Vous n’imaginez pas l’ampleur de cette affaire, mais si tout le monde joue le jeu, c’est près de 4000 rendez-vous qu’il faut gérer en 48 heures, ce qui n’est pas facile à organiser ! Nous souhaitons donc que les inscriptions nous parviennent le plus tôt possible, au plus tard un mois avant l’ouverture du forum. Quant à la périodicité, nous l’avions envisagée bisannuelle, mais tout dépend du succès de la première édition et des leçons que nous pourrons en tirer. Si c’est un succès, comme je l’espère, on peut imaginer une périodicité rapprochée, mais il appartient à l’assemblée générale de la chambre de commerce d’en décider

Des pays ont-ils déjà manifesté leur intention de participer au forum Africallia ?

En plus des huit pays de l’Uemoa, nous avons déjà signé des accords avec des pays dans lesquels nous avons ce que nous appelons les chefs de délégation, qui sont des institutions et qui sont chargées de recruter les entreprises intéressées par le forum. Il y a le Canada, l’Inde, l’Espagne, la République démocratique du Congo (RDC), le Congo Brazzaville et la France avec les chambres de commerce de la Vienne, de Rouen, de Bordeaux et Ubifrance. [Un organisme public qui accompagne les entreprises françaises à l’international. NDLR]

Autant de réseaux qui permettent de sortir de notre sous-région pour toucher d’autres aires géographiques et promouvoir les potentialités de l’Afrique. Nous voulons être pratiques : une des leçons qu’on peut tirer de la crise financière, est qu’il faut revenir aux fondamentaux de l’économie réelle, et l’Afrique est l’endroit où on peut investir avec beaucoup de chances de réussir. Dans le domaine de l’agrobusiness par exemple, c’est en Afrique qu’il y a des terres, c’est là qu’on peut facilement investir, l’essentiel étant de faire en sorte que chacun trouve son compte

Avez-vous des conseils particuliers à donner aux investisseurs, notamment sur les secteurs qui seraient les plus porteurs ?

Nous n’avons pas de conseils particuliers à donner. Ce que nous disons, c’est que le chef d’entreprise ou l’investisseur qui vient à Ouagadougou est assuré de rencontrer sur place des partenaires africains et non africains. Nous mettons l’information à la disposition de chaque participant et comme les chefs d’entreprises savent ce qu’ils veulent, les discussions ne traineront pas surtout que les interlocuteurs sont identifiés à l’avance. Nous avons prévu un accompagnement complet pour faciliter les rencontres en mettant l’expertise à la disposition des entreprises africaines dans leurs choix stratégiques. Les gouvernements commencent à s’intéresser à l’énergie solaire mais ils ne peuvent pas tout faire. Si on explique aux entreprises qui commandant les groupes électrogènes qu’elles ont intérêt à investir dans le solaire ou l’éolienne en nouant des partenariats avec celles du Nord, ça peut bien marcher.

De même, dans les Nouvelles technologies, il y a des logiciels ouverts, libres, qui permettent de créer des systèmes d’informations fiables à zéro franc ! Encore faut-il être en contact avec des techniciens qualifiés pour vous conseiller le bon choix et pour assurer la maintenance. C’est ce type d’informations que nous voulons aussi mettre à la disposition de ceux viendront à Ouagadougou

La crise financière s’est traduite par une baisse des Investissements directs étrangers (IDE), du volume des transferts des fonds des migrants, de l’Aide publique au développement (APD), et un plus grand endettement des Etats vis à vis du secteur privé. Dans ce contexte, comment inciter un investisseur à venir en Afrique ?

C’est l’histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine ! Dès le début de la crise financière, quand tout le monde se prenait la tête, j’avais dis que c’est une chance pour l’Afrique, car c’est maintenant qu’il faut investir dans la production réelle avec une qualité qui soit à la hauteur de la demande.

Sur le plan alimentaire par exemple, nous avons des terres et il faut bien produire pour nourrir le milliard d’habitants que nous avons. Dans ce domaine comme dans d’autres, l’investisseur trouvera toujours un cadre réglementaire qui garantit son investissement et le rapatriement des ses intérêts. Au Burkina, la relecture du code des investissements et du cadre réglementaire vont dans ce sens. Africallia permettra d’avoir des informations en temps réel sur les dispositifs existants dans l’espace Uemoa.

A ce forum il y aura des financiers du marché régional et on pourra s’informer sur les possibilités de lever des fonds, sans oublier que de nouvelles banques étrangères se sont implantées dans notre zone, ce qui crée une compétition et joue en joue en faveur du client puisque le taux du crédit baisse.

Africallia est-elle une propriété de la chambre de commerce du Burkina ou est-ce un bien collectif des pays membres de l’Uemoa ?

Africallia est une marque qui a été déposée à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) au nom de la chambre de commerce du Burkina, et nous avons décidé d’associer la chambre consulaire régionale dans l’organisation du forum. Au lieu de payer un billet pour aller dans chacun des huit pas, l’investisseur pourra les rencontrer tous dans un même endroit, à Ouaga 2000 ! Toutefois, une assemblée générale examinera bientôt la question et au moment venu, on discutera avec la chambre consulaire pour voir ce qui est faisable

Interview réalisée par Joachim, Lefaso.net

http://www.lefaso.net/spip.php?article35169&rubrique3

(Lefaso,02.02.2010)

Les industries de moto dupent les consommateurs

Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui explique la flambée actuelle du prix des motos sur le marché ?

Ousmane Guiro (O.G.) : Des opérateurs économiques avaient demandé un agrément pour la mise en place d’unités de montage de cycles. Cet agrément leur conférait le bénéfice de la catégorie 1 du tarif des douanes à savoir un taux de droit de douane de 5%. Mais, l’arrêté accordant ces faveurs pose la condition selon laquelle les unités de montage doivent faire à la fois la soudure, la peinture et l’assemblage. L’objectif de cette franchise accordée aux entreprises est de favoriser des créations d’emplois.

Tout importateur agréé, respectant ces conditions, peut bénéficier du régime fiscal des faveurs. Et c’est après vérification par un comité du respect de ces conditions qu’une entreprise est agréée. Ainsi, toutes les sociétés ayant bénéficié de cette faveur remplissaient toutes les conditions au moment du contrôle effectué par le comité. Les visites ont été concluantes dans la mesure où les installations de soudure, de peinture et d’assemblage étaient en place.

Au contrôle, nous avions constaté l’effectivité de toutes ces installations. Par conséquent, nous leur accordions les faveurs subséquentes. Malheureusement avec le temps, nous nous sommes aperçus qu’après le constat de démarrage des activités, les trois conditions préalables n’ont jamais été respectées par les sociétés établies. Elles se contentaient tout simplement d’importer des motos dans des caisses pour enfin les assembler avant de les mettre sur le marché.

Cette pratique est tout à fait contraire à l’esprit de l’arrêté. Cette situation a occasionné des pertes de taxes pour l’Etat. En ce sens que, lorsqu’ une moto est importée en l’état, on applique des taux de droits de douane de la catégorie 3 à savoir 20%. Nous ne pouvions tolérer encore plus longtemps le fait que les industriels importent des motos complètes tout en les dédouanant au tarif du régime des faveurs comme si c’était des cycles importés en pièces détachés.

C’est pourquoi, l’administration douanière a demandé et obtenu la fin du régime des faveurs pour les motos importés en l’état. Soit les entrepreneurs continuent à bénéficier du régime en respectant les conditions de l’arrêté, soit ils sont imposés comme n’importe quel importateur de motos. C’est vrai que cette décision a fait beaucoup de gorges chaudes mais, il fallait rétablir la justice en mettant tous les importateurs sur le même pied. Les industriels tenaient à bénéficier du régime des faveurs.

Mais, nous avions opposé un « non » au motif qu’ils ne sont pas les seuls importateurs. Des commerçants du grand marché importent également des cycles dans les mêmes conditions que ces opérateurs économiques agréés.

Avant la suspension de la mesure, la situation se présentait comme suit : vous, vous importez une moto pour laquelle on vous impose un taux de 48% pour le dédouanement. Pendant ce temps, votre voisin qui importe le même type de moto et bénéficiant du régime des faveurs ne paie que 26%. De plus, la douane vous fixe une valeur de référence de 225 000 F CFA sur laquelle vous payerez vos 48%.

Tandis que votre voisin paie 26% sur une base taxable de 100 000 F CFA. Cette situation n’a que trop duré. Dans un Etat démocratique, cela est une injustice économique et fiscale. Le prix des motos n’a donc pas augmenté. C’est plutôt les opérateurs économiques qui se plaignent.. Nous avions rencontré les importateurs agréés en même temps que les vendeurs de cycles. Ces derniers ont toujours clamé que les motos ne sont pas vendues à leur juste prix du fait que les industriels dédouanent les motos comme des pièces détachées.

Ce sont les industriels qui ont cassé le prix des motos. Si bien que les revendeurs du marché avaient de la peine à suivre. En d’autres termes, la douane n’a pas changé ses tarifs, ni ses taux. Nous avons simplement mis fin à une pratique jugée non conforme à la réglementation.

S. : Pourtant les industriels se défendent d’être des pourvoyeurs d’emplois et de recettes pour les finances publiques. Qu’en est-il ?

O. G. : Si le travail des industriels se résume à l’assemblage des motos, j’estime qu’ils font exactement la même chose que n’importe quel commerçant qui vend des cycles. Il n’y a aucune différence ! Alors, il n’est pas normal qu’on aide le groupe des industriels au détriment des petits exportateurs. Si on doit accorder des avantages, les vendeurs de motos autour de Rood Woko doivent également en bénéficier.

S. : Certains industriels soutiennent avoir arrêté de faire de la peinture parce que ça pollue l’environnement. Que répondez-vous à ces derniers ?

O.G. : Je n’ai jamais entendu cette version. En tous les cas, ils ne sont pas plus soucieux du respect de normes environnementales que le gouvernement. Nous ne demandons que le respect strict des termes de l’arrêté.

S. : S’agit-il d’une suspension transitoire ou d’un arrêt de la mesure ?

O.G. : C’est une suspension, le temps que nos amis opérateurs économiques mettent en place des mécanismes pour respecter scrupuleusement les termes de l’arrêté. Lors des discussions, ils ont dit vouloir importer des équipements afin de se conformer. Ce que je ne comprends toujours pas, c’est qu’au moment des inspections de démarrage, toutes les installations étaient en place. Malheureusement, elles n’ont jamais été utilisées.

S. : Peut-on dire qu’il s’agit d’une forme de fraude ?

O.G. : Non ! C’est plutôt l’administration qui a manqué de vigilance. Il s’agit d’une faute de l’administration. Je ne saurai soutenir qu’ils ont fraudé. C’est nous qui leur avons accordé des avantages fiscaux. Il nous revenait par conséquent d’être plus regardant sur le respect des conditions.

S. : Pour autant, la réaction de l’administration douanière pénalise les consommateurs à cause de la hausse consécutive du prix de la moto…

O.G. : La hausse du prix n’est pas consécutive à la suspension de l’avantage accordé aux industriels. Aussi, je ne pense pas que les prix aient flambé de manière exagérée. La hausse oscille certainement entre 25 000 et 50 000 F. Cela s’explique en fait par la rareté du produit sur le marché. La mesure a suscité de la rétention au niveau des importations.

Les importateurs ont préféré abandonner leurs marchandises au port espérant que la situation va se normaliser en leur faveur. Pendant deux mois, des motos sont restées stationnées au bureau des dédouanements. Les propriétaires espéraient que le gouvernement reviendrait sur sa décision. Mais nous avons expliqué à ces derniers que l’Etat ne peut se mettre à bafouer ses propres textes.

Mais, vous verrez que les prix vont chuter au fur et à mesure parce que les gens vont s’habituer à la nouvelle donne. D’autant plus que les revendeurs n’ont pas de capacités à importer suffisamment de cycles pour satisfaire la demande.

S. : Quel est l’état actuel de la fraude dans le secteur des deux roues au Burkina ?

O.G. : La situation de la fraude est encore préoccupante. C’est le plus grand mal que l’administration douanière s’attèle à combattre avec plus ou moins de succès. Il y a toutes sortes de fraudes dans les secteurs des cycles. Il y a les rouleurs qui passent par les campagnes afin d’éviter les contrôles douaniers.

Ces derniers sont généralement engagés par un trafiquant moyennent 15 000 ou 25 000 F par moto et par voyage. Certains rouleurs effectuent plusieurs fois le trajet à partir de Cinkansé. D’autres empruntent les routes nationales, mais à des vitesses excessives de sorte que même si les douaniers aperçoivent ces derniers, ils ne peuvent les arrêter au risque de provoquer un drame.

Si la douane devait combattre la fraude sur ces routes et dans les campagnes, on aura chaque jour des morts. C’est pourquoi, nous avons déplacé la lutte dans les villes, à travers le contrôle des documents sur les voies publiques ou aux feux de signalisation. C’est plus simple et moins dangereux. Car notre objectif n’est pas de créer des situations mortelles.

S. : En ce moment, c’est le consommateur qui paie les pots cassés d’autant plus que la moto que vos services appréhendent en ville est déjà mise en circulation ?

O.G. : Je suis d’accord avec vous. C’est pourquoi, nous demandons aux citoyens d’arrêter d’acheter des motos en hors taxes. C’est inutile et non rentable. Car en cas de saisie de l’engin, le propriétaire est condamné non seulement à verser les droits de douane, mais aussi à payer une amende.

Acheter une moto hors taxes est un investissement à perte. Je déconseille aux Burkinabè soucieux de ne pas s’attirer des ennuis avec l’administration des douanes, d’acheter des motos en hors taxes. Aussi, j’attire leur attention sur le fait que des individus mal intentionnés délivrent des fausses cartes grises.

Malheureusement pour ces délinquants-là, les douaniers arrivent à déceler ces faux documents. J’invite donc le public à plus de vigilance. Il y a même un projet en vu qui vise à fiabiliser davantage la carte grise à l’image de la carte nationale d’identité. Tous détenteurs de fausses cartes grises s’exposent à des ennuis.

Ils ne pourront pas les échanger contre les nouvelles cartes car le contrôle révèlera que leur document est faux. Personne n’a vraiment intérêt à se munir d’ une fausse carte grise ou à acheter une moto en hors taxes. A chacune de ses sorties, la brigade saisit plus de 70 motos fraudées en deux heures.

S. : Mais à Ouaga, on dit que le Théâtre populaire est le « distributeur agréé » de Cinkansé en termes de fraude et de contrefaçon. Pourquoi, la douane peine à démanteler ce réseau ?

O.G. : Effectivement, beaucoup de gens achètent des motos non dédouanées au Théâtre populaire. C’est le monde en l’envers. Le problème du Théâtre populaire dépasse la douane. Elle ne peut y intervenir.

S. : Pourquoi ?

O.G. : Parce que le Théâtre populaire est à l’intérieur d’une ville. De plus, notre réserve se justifie par les risques élevés de troubles à l’ordre public que pourrait générer une intervention dans la zone. Mais, je conviens qu’il est inadmissible que des citoyens se comportent en hors-la-loi.

Qu’il y ait à l’intérieur de la ville de Ouagadougou une zone franche où tout est permis, est inadmissible. Tôt ou tard, l’Etat prendra ses responsabilités. Nous le souhaitons vivement. Si on continue ainsi, à un moment donné, personne ne va payer les droits de taxes.

Le marché de Sankariaré est aussi un repaire de fraude de cigarettes de toutes marques. Là aussi, on agit comme dans une zone franche. Nous devons faire en sorte que force reste à la loi.

S. : Vous estimez à combien le nombre de motos fraudées en circulation ?

O.G. : Il n’y en a pas moins de cent mille motos fraudées sur toute l’étendue du territoire national. Nous venons de mettre la main sur des dossiers de plus de 1200 motos immatriculées dans un centre d’immatriculation à l’aide de faux documents.

Ces engins ont des cartes grises régulières mais établies sur la base de faux. C’est la même chose que les voitures que nous avons saisies en 2007/ 2008. Ces indélicats ont poussé l’audace jusqu’à établir des quittances de douane. Ils font même des CMC (Certificat de mise en circulation).

S. : Quelles sont les sanctions encourues par ces personnes ?

O.G. : Si nous les arrêtons, elles seront sanctionnées. Dans le cas présent, l’enquête avait été confiée à la gendarmerie. Et le jour où elle a décidé de procéder aux arrestations, les agents ont trouvé de nombreux documents au domicile du suspect qui a réussi à prendre la poudre d’escampette. Ce dernier était chargé de délivrer les quittances sans mentionner la marque de la moto, ni le numéro du châssis, au demandeur de compléter.

S. : Quelle est la marque de moto la plus fraudée actuellement au Burkina Faso ?

O.G. : Ce sont les Crypton. La plupart des Crypton que vous rencontrez sur le marché sont des produits de la contrefaçon.

S. : Quel est le préjudice de la fraude et de la contrefaçon sur les finances publiques ?

O.G. : Nous perdons près de 300 millions par mois dû à la fraude sur les motos. C’est trop !

S. :C’est une vraie gangrène alors !

O.G. : Absolument ! J’ appelle les citoyens à ne plus payer des motos en hors taxes. Je crois que les gens commencent à comprendre. Il eut un temps où je recevais quotidiennement des plaintes de personnes dont les motos ont été saisies alors qu’elles possèdent une carte grise. Je leur disais que si on vous a arrêté alors que vous avez une carte grise, c’est que celle-ci est fausse. Mieux, je leur demandais de me ramener la quittance de douane.

Ils ne revenaient plus parce qu’il n’y a pas de quittance. Ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont sans moralité et sont malhonnêtes. Pourquoi vendre une moto à un individu sachant bien que vous le mettez en porte-à-faux avec la loi ? Notre souhait est que les gens qui détiennent des motos en hors taxes, viennent les dédouaner.

S. : Avez-vous un message à lancer à l’endroit des consommateurs et des industriels ?

OG. : Le vendeur se fiche éperdument quand l’acheteur est dans l’impasse. En cas de problème, c’est le consommateur final qui paie les désagréments. J’invite les consommateurs à s’assurer toujours qu’une moto est dédouanée avant de l’acheter. En cas de doute, ils peuvent avoir recours à la douane.

Ça ne coûte rien et c’est sécurisant. Je les invite à faire preuve de prudence et ne pas acheter une moto parce qu’elle a une carte grise dans la mesure où il en existe de fausses. Ils peuvent et ont le droit de s’assurer que les documents douaniers à eux fournis sont authentiques. Il y a de faux CMC. Que le client apprenne à se protéger pour ne pas se faire gruger par le commerçant. Un homme averti en vaut deux. Il y a du faux, soyez prudents.

Aux industriels avec qui nous avons eu des échanges fructueux, je leur demande de tenir leurs promesses en respectant les dispositions de l’arrêté, car ils procurent des recettes à travers leurs importations. La reprise de leurs activités est une source sûre de recettes pour les douanes contrairement à ceux qui passent par les brousses.

Interview réalisée par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr) et S. Nadoun Coulibaly (cou_nad@yahoo.fr)

Sidwaya

http://www.lefaso.net/spip.php?article34548&rubrique3

(Lefaso, 18.12.2009)

THE GAMBIA

Zenith Bank to revolutionise sector

Zenith Bank Gambia Limited head office is located along Kairaba Avenue, near Access Bank. Established in May 1990 and commencing operations in July of the same year, Zenith Bank PLC ranks amongst the leading and most profitable banks in Nigeria, raking in profit after tax of over $100m in the third quarter of 2009. Zenith Bank boasts twenty years of sound financial management and strong values as pillars that have made its brand widely recognised and accepted in an internationally competitive banking industry. Its values are deeply imbedded in its commitment to the delivery of superior and tailor-made service experience to all its customers at all times.

Zenith Bank received a Banking License on 30 December, 2009, from the Central Bank of The Gambia (CBG) making it the 14th commercial bank to have met the apex bank’s conditions to operate in the country. Blessed with a highly trained and qualified staff, Zenith Bank seeks to develop deeper and broader relationships with all its clients and it also strives to understand their individual and industry peculiarities with a view to developing specific solutions for each sector of its customer base, using robust technology platform and excellent service delivery.

“We hope to expand our business through the establishment of key subsidiaries for the provision of non-bank financial services to accentuate the service offerings and experience of our customers, whilst continually enhancing our processes and systems platforms to deliver new capacities and improve operational efficiencies and achieve economies of scale,” said a senior official at Zenith Bank. “Already, we have over 300 branches and business offices in Nigeria alone, as well as tentacles spread across Africa and the United Kingdom,” the bank’s top brass revealed.

Commenting on the bank’s core values, Zenith Bank’s top brass said: “People, technology and service are the values that underpin our core activities.”
“The Gambia’s Vision 2020 development plan seeks among other things to transform The Gambia into an economic superpower, through an intricate fusion of people, their commitment to technology and its advancement as envisioned in the Silicon Valley project and of course service excellence. “These aspirations of the country, is what we at Zenith Bank (Gambia) Limited will offer to The Gambia by working in close collaboration with the government and people of The Gambia to ensure rapid and sustainable development for all,” he declared.

Accolades and achievements

Awards and accolades for Zenith Bank’s numerous achievements have kept pouring in. Some these awards are:

  • Best Global Bank (2008) from African Bankers Award
  • Best Bank in Nigeria (2008) from Euromoney
  • Best Bank in ICT (2008), Best Bank in Export Finance (2008) from Vanguard Bankers’ Award
  • Bank of the Year 2008, Corporate Citizen of the Year 2008, CEO of the Year 2008, Most Corporate Socially Responsible Company in Nigeria 2007, from This

Day Award of Excellence

Most Customer-Focused Bank (2008) from KPMG

  • Africa’s Bank of the Year (2007) from Africa Investor
  • Quoted Company of the Year (2007) from Nigeria Stock Exchange (NSE)
  • Most Corporate Socially Responsible Bank in Africa (2007) from African Banker
  • Best Collecting Bank (2007) from Federal Inland Revenue Service
  • AAA Rating for 10 years from Agusto & Co

http://observer.gm/africa/gambia/article/zenith-bank-opens-its-doors

(Observer, 18.01.2010)

Better prices for farmers

The Agribusiness Service and Producer’ Association (ASPA), which is the inter-professional body vested with the management of the Gambia Groundnut Sub-sector, in consultation with the government of The Gambia has announced a groundnut producer price of D8500 per metric ton farm gate, plus a commission of D900 per metric ton for the 2009/10 groundnut marketing season.

ASPA also declared today Monday 7th December 2009 as the official start date for this year’s groundnut marketing season in The Gambia until 30 March 2010 when the season would close.

Consequently, a statement from the GGC stated that all Cooperative Marketing Societies (CPMS), private traders and any agent wishing to participate in groundnut buying at primary (Secco) level are requested to prepare their equipment and clean their Secco accordingly.

“Groundnut producers are hereby assured that this year’s producer price was arrived at using the officially recognised producer price determination mechanism, which takes into account the world market price for groundnut products, as well as parameter and ratios relevant to the domestic marketing system.

“This year’s price is quite favourable, compared to what pertains in the sub- region,” the statement stated.
“Farmers are therefore urged to sell their produce through the existing marketing outlets.
Once again, ASPA solicits the cooperation of all and sundry to make the marketing season a success,” the release concluded.

http://thepoint.gm/africa/gambia/article/groundnut-price-announced

(The point, 07.12.2009)

GHANA

Farmers push for taxing imports

Accra, Dec. 23, GNA – Farmer groups in the country have urged government to impose more tariffs on imported rice as a policy tool to support and step up local production. They argued that funds generated from the taxes could be channeled to support local farmers to increase production.

Speaking at a stakeholders forum on the rice industry in Accra, Mr Ibrahim Akalibila, National Co-ordinator of Ghana Trades and Livelihoods Coalition, said it was high time Ghana learnt from other countries, which had successfully used tariffs to spur the growth of sensitive sectors of their economy. He said the biggest challenge to improving the rice sector was lack of adequate funds to invest, arguing that resources generated from the imposition of tariffs could be directed to the development of the sector. “When tariffs are used appropriately to invest in the growth of a sector, there may be gains in a country’s economic welfare,” he said. The day’s forum on the rice value chain organised by the Peasant Farmers Association of Ghana (PFAG) was to discuss the proposed rice development strategy with a view to making inputs into it to enhance the sector. Mr Akalbila said tariffs serve as the best opportunity for the country to mobilise funds for investment into expanding rice protection and agriculture in general.

Currently, demand for rice stands at some 600,000 metric tons, but the country is only able to meet 30 per cent.

It is estimated that on average every Ghanaian consume some 38kg of rice per annum and this is expected to increase to 63.0kg by 2015. Mr. Akalibila noted that in Ghana, tariff revenue is about 20 per cent of total tax revenue, and said rice tariffs would improve the balance of payments, generate employment, improve food security and improve economic welfare.

The President of PFAG, Mr Mohammed Nashiru Adams, commended government for its commitment to improving rice production but said the challenges in the sector needed to be resolved more quickly to avoid plunging the country into disaster.

He lauded the development of a Rice Sector Development Strategy and expressed the hope that it would establish the framework within which to achieve national aspirations in rice production. Mr Baba Adongo of TechnoServe, a non-governmental organisation said factors like lack of irrigation and processing facilities, poor extension services, among other things continue to be major challenges to farmers in the sector.

Mr. Adongo said given the right incentive the farmers could produce quality rice that would compete with any imported brand. Mr. Edward T. Kareweh, Deputy General Secretary of General Agricultural Workers Union, said trough commitments made by the country under the Economic Partnership Agreements with the European Union, it would be difficult imposing more tariffs on rice.

In this direction, he said the country should rather focus on increasing local production.

Mr. Twum Ankrah of the Ministry of Food and Agriculture said the intention of government under the National Rice Development Strategy was to cut rice import by half by 2018, adding that the Ministry was doing everything possible to make this happen. 23 Dec. 09

http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/business/artikel.php?ID=174093

(Ghana web, 23.12.2009)

Tax haven risks corruption, OECD warns Ghana

Ghana has had a stern warning from the Organisation for Economic Co-operation and Development to ensure that its emergence as a tax haven does not fuel corruption and crime in west Africa.

Ghana is becoming an offshore financial centre but Jeffrey Owens, head of the OECD’s Tax Centre, said: “The last thing Africa needs is a tax haven in the centre of the African continent.” Ghana wants to become a west African financial hub, taking advantage of its emergence as an oil producer. This year the first of Ghana’s 3.2bn barrels will begin to flow from its waters.

The OECD is in talks with Ghana to guarantee the country “adheres to the highest standards and integrity”. Owens said Ghanaian officials “are aware of the risks they are running”. Barclays Bank has been advising Ghana’s government on establishing its financial centre.

Wilson Prichard, a researcher at the Institute of Development Studies who has closely followed Ghana’s development as an offshore centre, said: “Aside from the general social costs associated with the operation of tax havens globally, in the absence of a very strong regulatory framework and very strong standards of transparency there’s a particularly high risk that a tax haven in west Africa, which is home to major oil wealth and high levels of corruption, could facilitate large-scale corruption and tax evasion, and pose a correspondingly large risk to good governance and economic growth in the region.”

http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/business/artikel.php?ID=175511

(Ghana web, 21.01.2010)

MALI

Besoin d’investissement pour le pro- développement

Nous avons été interpellés par un citoyen le vendredi dernier 03 décembre 2009. Il estime que nous ne parlons pas assez des pratiques en cours dans les mines d’or du pays. En réalité, nous travaillons sur la question depuis que le tout nouveau ministre des mines ; Mamadou Igor Diarra a affirmé devant les confrères d’une revue économique lors de son tout premier voyage à Londres, que l’or du Mali finira dans 3 ans. Il y a quelques mois de cela.

Qu’est ce qui se passe alors de si bien grave dans les mines ?
Des mépris, rien que des dédains par les sociétés exploitantes à l’égard tous ce qui est malien. Violation des textes, mépris du personnel local, dégradation de l’environnement, refus de payement des taxes, bref, ils n’ont aucun respect pour le Mali. Ils exploitent la quantité qu’ils veulent, au moment qu’ils veulent, et déclarent un nombre qu’ils n’estiment pas trop élever et sur la base de laquelle les redevances sont payées. Aucun malien ne connaît exactement la quantité d’or extraite dans une mine du pays. Les nationaux travaillent entre les carrières et les fourneaux. Mais pas un seul douanier, pas un seul gendarme, pas un simple commis représentant le service des impôts, même pas un petit manœuvre malien sur le circuit de la fonte à la mise en caisse des lingots.

Les barres d’or sont stockées en secret et transporter dans des jets privés vers les marchés du choix de la société.
Un expatrié blanc dira son ami malien, que s’ils le pouvaient, ses patrons allaient faire venir des ouvriers sud-africains et les faire travailler à la place des maliens.

A notre compréhension, les responsables qui ont élaboré le 1er code minier en 1991 sont moins coupables que ceux des gouvernements successifs de 1992 à nos jours. Harcelés par les rigueurs de l’Ajustement structurel du FMI, agonissant sous les coups de boutoirs de l’insurrection politico corporatiste, les autorités d’alors, se cherchant n’avaient d’autre choix que de se plier aux dictats des Institution financières internationales. Le 2ème code correctif adopté 1999, n’a pu être imposé aux sociétés exploitantes par les gouvernements issus de la démocratie. On les accuse d’être en collusion d’avec les exploitants et pour cause.

Il n’est pas rare de voir à la télé nos gouvernants se faire remettre des lingots de 5 kilogrammes en guise de cadeaux lors des visites dans les exploitations minières. Certains sont actionnaires dans les compagnies qui approvisionnent les mines en carburants. Comme par malédiction, un ancien courtier auprès des sociétés minières incriminées sera nommé ministre des mines en 2002. On le verra vanter régulièrement l’apport précieux des mines pour l’économie malienne. Non plus, il ne prendra aucune décision dans le sens de la révision des contrats sur la base du code de 1999.

Une surexploitation négrière pour payer moins de taxes
La durée de vie d’une mine est sans doute le terrain où les intérêts divergents de l’Etat et des opérateurs s’opposent le plus clairement. En effet, la conséquence perverse de la franchise fiscale qui est de 5 ans, un avantage bien compris des compagnies étrangères, est la surexploitation des réserves nationales pendant la phase de gratuité. “La concentration de la production pendant ces années d’exonération réduit considérablement les taxes payées à l’État par ces compagnies. Cette situation a un impact considérable pour les revenus des entreprises (à la hausse) et pour ceux de l’État (amoindris). Expliquent les experts de FIDH (Fédération Internationale des ligues de Droits de l’Homme) dans un publié en 2007, sous le titre : L’exploitation minière et les droits humains au Mali.

Selon nos investigations, ces sociétés gagnent 50 fois plus au Mali que par tout ailleurs en Afrique où elles sont présentes. Et paradoxalement elles investissent beaucoup plus ailleurs en Afrique, qu’au Mali.

Exemple : au Mali, Anglogold Ashanti a produit 528.000 onces, soit 8 % de sa production en 2005 (4% à Morila, 2,5 % à Sadiola et 1,5 % à Yatela). Et tablait sur une production en 2006 oscillant entre 518.000 et 539.000 onces. En 2005, le Mali lui a rapporté 70 millions de dollars (49 millions de dollars en 2004 et 72 en 2003), soit 6,7 % du profit ajusté du groupe (9% en 2004 et 7,7 % en 2003).

Malgré ces gigantesques sommes amassées sur notre sol, le Mali est en queue de peloton des destinations pour les investissements du géant sud-africain avec 8 millions de dollars dépensés, contre 22 millions en Guinée, 89 millions en Tanzanie, et 100 millions au Ghana.

Et pourtant, les exploitations sont moins coûteuses, donc plus rentables au Mali qu’ailleurs. Car dans notre pays, elles sont faites à ciel ouvert, alors que dans d’autres elles sont souterraines.

En 2004 et 2005, les relations entre l’Etat et les sociétés exploitantes sont tendues par un conflit fiscal portant sur les carburants qu’elles ont importé pour faire tourner leurs usines. En attendant qu’il se résolve, ces dernières prennent derechef des mesures de rétorsions, conservatoires disent-elles. Selon l’OCDE, « les compagnies minières tendent à attendre que les exonérations dont elles bénéficient en principe soient effectivement appliquées pour verser leurs dividendes à l’Etat actionnaire ». En novembre 2004, sur 25 milliards de FCFA de dividendes miniers budgétés pour l’année, seuls 4,6 millions ont été effectivement été versés à l’Etat malien. Un cinquième à un mois de la clôture de l’exercice. En 2005, le scénario se répète. Les compagnies aurifères sont responsables du très mauvais score de recouvrement des recettes non fiscales de l’Etat : 30,3 % seulement au mois d’août.

En somme, les actionnaires prennent l’Etat minoritaire en otage, en lui réservant un traitement inégalitaire au titre de ses fonctions concluent les experts de la mission de FIDH.

Bientôt la fin de l’or
En 2003, avec 54,5 tonnes extraites, le Mali devient le troisième producteur d’or d’Afrique loin derrière l’Afrique du sud et le Ghana, mais devançant la Tanzanie. Son rang mondial reste sobre : une treizième place. En cinq ans, pendant la deuxième moitié des années 90, la quantité d’or extraite au Mali a doublé. Son succès aurifère des cinq dernières années, le Mali le doit à seulement deux mines. Mais quelles mines ! Sadiola et Morila ont produit, entre 1999 et 2003, à elles seules 83 % de l’or malien. En 1991, lors de sa découverte par IAMGold à 600 kilomètres au nord de Bamako, Sadiola est saluée par les experts comme la “mine la plus prometteuse de l’année”. Celle de Yatela, inaugurée en 2001 (soit cinq ans après la mise en exploitation de Morila), n’est qu’à 25 kilomètres au nord de Sadiola, proximité qui les fait partager certains coûts et permet de qualifier la seconde de satellite de la première. En 2002, le Mali doit un pic de production à une surprise : l’or de Morila est beaucoup plus riche que prévu atteignant des teneurs exceptionnelles (supérieures à 5g/t). Cette année-là, elle fait sortir de terre en trois semaines un quart de la production annuelle malienne. En 2005, Yatela a produit 98.000 onces d’or, Sadiola 442.000 onces et Morila 655.000 onces (réserves évaluées à 3 millions d’onces). Ensemble, leurs réserves sont évaluées à environ 350 tonnes d’or. Sans nouvelles découvertes majeures, Sadiola et Morila devraient fermer leurs portes avant la fin de la décennie.

Morila doit voir sa production décroître dès 2008 et fermer en 2013. L’avenir, c’est Loulou, “another star is born”, clament les experts, lors de sa construction en 2004. Ouverte officiellement en novembre 2005, elle devrait produire 250.000 onces d’or par an pendant six ans, avant que ne débute son exploitation souterraine. Ses réserves sont évaluées à 9 millions d’onces et sa fermeture programmée en 2020. Mais au Mali, plus qu’ailleurs, les chercheurs d’or s’attendent à de moins en moins de surprises. Avec des réserves évaluées officiellement à 800 tonnes d’or, le Mali n’est pas l’eldorado que laisserait penser ses trois mines “vitrines”.

A.K Dramé
Journaliste indépendant

Bibliographie Rapport de la (Mission internationale d’enquête de FIDH) septembre 2007 sous le titre : L’exploitation minière et les droits humains au Mali

Contrats signés, le couteau sur la gorge

Depuis 1990, l’extraction d’or est devenue une activité économique majeure du Mali, et la deuxième source de revenus d’exportation après le coton. Cette rapide croissance a suscité de nombreux espoirs de développement, espoirs encore renforcés par le boom du cours de l’or sur les marchés mondiaux depuis quelques années. Activité économique à fort potentiel, l’exploitation de l’or pourrait en effet contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’Homme en créant de l’emploi dans le secteur minier et en ayant un effet d’entraînement sur d’autres secteurs de l’économie. Elle devrait également améliorer les ressources de l’Etat, et donc sa capacité à assumer des dépenses utiles pour la société (éducation, santé, infrastructures, etc.). Enfin, l’implantation d’une industrie extractive s’accompagne souvent de programmes de développement locaux destinés à atténuer ou compenser les effets, notamment environnementaux, de l’activité minière. Pourtant, sur tous ces aspects, la contribution du secteur minier au développement malien est très faible, voire négative. Les entreprises minières mettent sur le devant de la scène leurs actions volontaires en faveur des communautés locales, menées au titre de leur “responsabilité sociale et environnementale” (RSE), alors même que ces programmes n’ont que des résultats limités et parfois pervers ; dans le même temps, elles obtiennent des exemptions fiscales et sociales leur permettant de tirer le meilleur profit de leur activité, et vont parfois jusqu’à commettre des violations des réglementations existantes lorsque celles-ci leur paraissent trop contraignantes. Par ailleurs, le fonctionnement même du secteur aurifère malien a peu d’effet d’entraînement sur le reste de l’économie. Ce secteur est en effet largement coupé des autres secteurs économiques et complètement tournés vers l’exportation. A côté de la monoculture du coton, le Mali a ainsi développé une “monoculture de l’or”, autre ressource primaire destinée à être transformée et commercialisée à l’étranger. Ce qui est en cause ici, c’est le modèle de développement économique mis en ouvre par les gouvernements successifs, sous l’influence des institutions financières internationales. Enfin, cette situation tient à la position de faiblesse et à l’ambivalence de l’Etat, qui a pourtant la responsabilité première des orientations données au développement national et de la réalisation des droits économiques et sociaux de la population. Alors même qu’il est doté de peu de moyens et qu’il connaît une corruption endémique, l’Etat malien voit son rôle affaibli par le fonctionnement du secteur minier, dans lequel il est passé du rôle de propriétaire à celui de régulateur et percepteur d’une part, et d’actionnaire d’autre part. Le code minier de 1991, qui a marqué le tournant libéral dans la politique minière du Mali, réserve à l’Etat une part minoritaire (20%) du capital des sociétés d’exploitation minière. L’Etat est donc systématiquement actionnaire minoritaire des mines d’or du pays, aux côtés des grandes entreprises internationales. Cette situation place l’Etat dans une position schizophrène : il est à la fois régulateur et régulé, percepteur et contribuable, instance de contrôle et acteur économique. Cette situation est d’autant plus dommageable qu’il existe de forts conflits d’intérêts entre ses différentes fonctions. Ainsi, tandis que l’Etat-percepteur a intérêt à maximiser les recettes fiscales donc les taxes imposées aux entreprises, l’Etat actionnaire a intérêt à maximiser ses profits après impôts, donc à voir minorer la fiscalité.

La durée de vie d’une mine est sans doute le terrain où les intérêts divergents de l’Etat et des opérateurs économiques s’opposent le plus clairement. La franchise fiscale incite en effet les entreprises à surexploiter les réserves de la mine pendant la période initiale de cinq ans pendant laquelle elles ne paient aucune taxe. En assignant ainsi deux rôles divergents aux mêmes représentants de l’Etat, la réglementation malienne, élaborée sous la cravache des bailleurs de fonds internationaux, contraint le gouvernement à un grand écart permanent et neutralise sa capacité à défendre les intérêts du peuple malien. Cette dualité a été officiellement dénoncée dans un rapport de la Direction générale de la Géologie et des Mines de 2004 : “la Commission constate que le contrôle effectué sur les sociétés par ces structures (les Ministères) a toujours été fait dans le cadre de l’Etat partenaire au détriment de l’Etat puissance publique”. Dans des cas de conflit du travail ou de pollution environnementale, l’Etat malien a ainsi pris le parti des entreprise ou ignorer les violations dont elles étaient responsables.

http://www.maliweb.net/category.php?NID=54258&intr=

(Maliweb, 12.12.2009)

Importation du sucre: L’état sonne la fin du monopole

Cette ouverture brise ainsi le monopole de fait qui était accordé au GGB, GDCM, Amadou Djigué et Abdoulaye Niang. Seuls ces quatre opérateurs économiques étaient habilités à importer du sucre au Mali sur la base d’un accord signé avec SUKALA-SA.

Mais aujourd’hui, après la crise du sucre qui a provoqué une hausse du prix durant le mois de carême et surtout les effets collatéraux des intempéries naturelles au Brésil frappé par des inondations sans précédent et en Inde, gros exportateur de sucre devenu par la force des choses importateur avec l’achat de huit millions de tonnes sur le marché mondial, ce monopole de fait qui existait au Mali en faveur de quatre opérateurs économique a montré toutes ses limites.

C’est pour faire face à ces aléas qui continuent de faire monter le prix du sucre sur le marché mondial et surtout éviter au consommateur malien déjà durement éprouvé une nouvelle pénurie de sucre sur le marché national que le ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce a décidé d’ouvrir les vannes de l’importation du sucre à SODIMA de Petit Barou, Ben Moctar, SOMAYAF, Société Sacko et Boubacar Cissé de BATEXCI.

En plus donc des quatre grands importateurs traditionnels de sucre au Mali, ces derniers qui viennent s’ajouter au lot doivent tout faire pour assurer le besoin national qui s’élève à 36 000 tonnes de sucre par an. Le cahier de charges signé entre l’Etat et ses neuf opérateurs économiques importateurs de sucre fixe comme suit la clé de répartition des 36 000 tonnes de sucre : GDCM de Modibo Kéïta : 11 000 tonnes ; GGB de Bakoré Sylla : 11 000 tonnes ; Amadou Djigué : 3 500 tonnes ; Abdoulaye Niang : 3 500 tonnes ; SODIMA de Petit Barou : 3 000 tonnes ; Ben Moctar : 3 000 tonnes ; SOMAYAF : 500 tonnes ; Société Sacko : 500 tonnes et Boubacar Cissé : 500 tonnes.

Il ressort en outre dudit cahier de charges que les opérateurs économiques signataires doivent fusionner les importations avec les productions nationales pour que le Mali soit compétitif avec les autres pays membres de la zone UEMOA.

Des pourparlers seraient actuellement en cours avec le gouvernement et les associations de consommateurs afin de vendre le sucre sur le marché national à 500 F Cfa au prix consommateur. Si cette négociation aboutit, le prix du sucre sera moins cher au Mali que dans les autres pays de l’UEMOA. En guise d’exemple, on peut citer le Burkina Faso où le sucre est à 740 F Cfa le kilo, au Sénégal et en Côte d’Ivoire à 700 F Cfa. Pour ce qui est du marché mondial, le kilo du sucre avoisine aujourd’hui les 400 F Cfa.
C’est dire qu’avec le kilo du sucre à 500 F Cfa, le Mali sera dans la bonne fourchette. La chance de notre pays dans la conjoncture actuelle est que notre production locale est compétitive par rapport au prix mondial actuel. Une possibilité de fusion entre le sucre importé et la production nationale permettra d’équilibrer le prix à travers tout le pays.

Le cahier de charges signé par l’Etat et les neuf opérateurs économiques importateurs de sucre prévoit donc clairement les conditions de répartition et les conditions d’importation. L’exécution du planning établi pour les importations, l’achat du sucre de SUKALA et le respect du prix au consommateur est placée sous le contrôle du gouvernement.

Les consommateurs maliens peuvent donc lancer un grand ouf de soulagement aujourd’hui après la signature de ce cahier de charges qui allège à tout point de vue leur souffrance. Les opérateurs économiques triés sur le volet pour approvisionner correctement le Mali en sucre et à bon prix se disent déterminés à jouer toute leur partition pour faire face à la hausse mondiale qui échappe à tout le monde. Les fluctuations de la bourse étant imprévisibles, ils lancent cependant un appel pressant aux autorités d’intervenir au cas où les prix deviendraient difficiles à maîtriser.

Fini donc le temps où on dénonçait tout de go le monopole dans le secteur du sucre. Avec ce cahier de charges qui confie l’importation du sucre à neuf grands opérateurs économiques de la place, aucune accusation ne pourrait plus être portée contre certains de vouloir sucer le sang des populations.

http://www.maliweb.net/category.php?NID=55136&intr=

(Maliweb, 08.01.2010)

NIGERIA

Less importance to infrastructure

Analysts and legislators punch holes in the 2010 federal budget and argue that President Yar’Adua is paying lip service to infrastructural development

The 2010 federal budget sent to the National Assembly by President Umaru Musa Yar’Adua shortly before jetting out to Saudi Arabia for medical treatment has continued to generate critical comments. In the budget, the federal government has proposed to spend N4.079 trillion in the 2010 fiscal year. The figure is N800 billion or 31.5 percent higher than N3.2 trillion appropriated in 2009.

Out of this amount, recurrent expenditure will gulp the chunk of the budget with the sum of N2.7 trillion appropriated for it while N1.3 trillion being 32.5 percent of the entire budget is for capital projects. The amount set aside for recurrent expenditure, according to the budget provisions, will also accommodate debt servicing and statutory transfers. In 2009, N1.649 trillion being 55 percent of the entire budget of N3.102 trillion was set aside for recurrent expenditure while capital projects got N796.7 billion.

Analysts have expressed reservations on the focus of the budget which, they argue, weighs heavily in favour of recurrent expenditure thereby disregarding the yearnings of Nigerians for a higher vote for capital projects that can improve their lives. What baffles many Nigerians despite several promises by this government to pursue infrastructural development, especially in the area of improved power supply, is why allocation for capital projects is a mere 32.5 percent of the budget as against 67.5 percent for recurrent expenditure. The percentage allocation for capital projects does not reflect government commitments towards achieving the objective of infrastructural development.

Simon Okolo, national president, Nigerian Association of Chambers of Commerce, Industry, Mines and Agriculture, NACCIMA, said the sum of N249 billion allocated to infrastructural development in 2010 was inadequate considering the enormous problems on the ground. “If Nigeria must get itself out of the dearth of infrastructure that is killing businesses, nothing should be spared in the effort to tackle problem of infrastructural decay in the country,” he said.

For many Nigerians, the higher allocation to recurrent expenditure over that for capital projects contradicts the president’s claim of pursuing the realisation of his seven-point agenda, especially his promise to deliver 10,000 megawatts of electricity to Nigerians in two years’ time. For instance, in spite of the fact that the 2010 budget is bigger than that of 2009, yet allocations for infrastructural development is lower than that for this year. In 2009, total allocation for infrastructural development was N361.2 billion, but in 2010, budget the allocation for infrastructures is N249.4 billion.

It is curious that the same government that promised to deliver improved power supply from next year has budgeted N542.4 million for the purchase and fuelling of generators. A breakdown of allocations to some key sectors shows that education got N248.086 billion, agriculture and water resources N148.7 billion, power N156.7 billion, transport and health got N146.7 billion and N161.845 billion respectively.

Beyond that, the expenditure pattern of government for 2010 in areas of consumption raises more concern. The projected revenue of government next year is N2.5 trillion whereas it plans to consume N2.7 trillion. The implication of this is that the federal government would dip its hand into other sources to draw N200 billion to make up for the deficit. To achieve this, it is suspected that government would either borrow from foreign reserve or draw from the excess crude account.

Perhaps, the reason for this seeming bogus spending pattern could be traced to some provisions in the budget that put more money at the disposal of the presidency, the National Assembly and the judiciary. For instance, the sum of N2.3 billion has been provided in the budget for the purchase of food, drugs and travels in the presidency. A breakdown of the allocation shows that drugs and medical supplies would cost the presidency N394 million; food supplies will gulp N365 million; entertainment and refreshment N125 million while foreign and local trips by the presidency were allocated N819.45 million and N651.71 million respectively.

The National Assembly budget of N122 billion is just slightly lower than the sum of N146.7 billion provided for the entire health sector. Another curious allocation is the N55.2 billion for the office of the secretary to the government of the federation and N91 billion for the National Judicial Council. These allocations are far above N35.6 billion allocated to the Niger Delta Development Commission, NDDC, and N44.3 billion for the Universal Basic Education, UBE. The federal government has also voted a total of N3.5 billion for the building of new official residences of the vice-president and the senate president and other principal officers of the National Assembly.

Key assumptions that formed the framework under which the budget was computed are oil production capacity of 2,088 million barrels per day, oil benchmark of $57 per barrel, exchange rate of N150 to a dollar, a target gross domestic product, GDP, of 6.1 percent, a projected double digit inflation rate of 11.2 percent and joint venture cash calls of $5 billion.
The 2009 budget was premised on oil production capacity of 2,290 million barrels per day, oil benchmark of $45 per barrel, exchange rate of N150 to a dollar, GDP growth of 8.9 percent, a projected single digit inflation rate of 8.2 percent and joint venture cash calls of $5 billion. There is, however, optimism that the nation is expected to earn more revenue next year than it did this year going by some of the key assumptions.

For instance, the budget is pegged at $57 per barrel compared to the current price of $79 per barrel. According to an analysis from the Renaissance Capital, an investment and capital market firm, the expectation of better earnings for government next year is informed by the high market price of oil in the international market which is 60 percent above the projected benchmark as against that of 2009 when oil price fell bellow the benchmark. Again, the return of relative peace in the Niger Delta following the amnesty deal with the militants is expected to further boost oil production capacity which translates to more money for the treasury. In fact, the permutation is that the 2,088 million production capacity projected in the 2010 budget could be exceeded if the cessation of hostilities in the Niger Delta is sustained.

But many legislators have misgivings on the budget. Their concern is principally on its implementation. The senators’ angst revolves around the non- implementation of the 2009 budget which they fear that the 2010 budget might suffer the same fate.

Olorunnimbe Mamora, deputy senate minority leader, spoke the minds of the senators when he said emphatically that there was nothing to show that the executive would implement the budget. “I am worried about the size of the budget because nothing shows that having failed to implement the 2009 budget which was even smaller than this, the government would be able to execute a bigger budget,” he said.

Smart Adeyemi, a senator and one-time president, Nigeria Union of Journalists, NUJ, put implementation rate of the 2009 budget at 30 percent. But Mansur Muhtar, minister of finance, disagreed with the legislators’ assessment of the 2009 budget implementation. He said that contrary to the claims of the legislators, evidence available to him showed that many ministries, departments and agencies, MDAs, achieved 80 percent implementation of their budgets.

Muhtar’s comment contradicts the recent disclosure by Remi Babalola, minister of state for finance, that barely 50 percent of the capital votes for 2009 were utilised by the MDAs as at October ending. The implication is that the unutilised funds currently put at N500 billion would be returned to the treasury in line with the policy of Yar’Adua’s government. Return of unspent funds for capital projects started with the 2007 budget when N217 billion was returned to the treasury. In the 2008 budget, N350 billion was returned as unspent funds for capital expenditure.

Bureaucratic bottleneck is often blamed for the delay in the disbursement of funds to execute the capital projects.

Dimeji Bankole, speaker, House of Representatives, sounded the alarm last October that N500 billion capital votes were still trapped in the Central Bank of Nigeria, CBN. The issue of non-implementation of budget had been the hallmark of the eight-year tenure of former president Olusegun Obasanjo’s administration.

Apart from the issue of non-implementation of budget, the legislators have also queried the $5 billion joint venture cash calls provided in the budget. John Enoh, chairman, House Committee on Finance, expressed fear that the country might not be able to raise the projected figure for Joint Venture Cash Calls, JVC, because no money was earned from the multinational oil companies since the beginning of this year. He said since the revenue framework of the 2010 budget would largely be determined by earnings from oil sources, there was no way the budget could be computed for the JVC when nothing was earned from them.

http://www.newswatchngr.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1604&Itemid=32

(Newswatchngr, 14.12.2009)

PPPs needed in power sector

Abuja — The Federal government has expressed a resolve to give more push to the reform process in the power sector as a means of generating private sector participation to improve power generation in the country.

The decision to rekindle effort in the reform drive came as a fall-out from a retreat by government agencies in the power sector, which was held in Lokoja, Kogi State capital last week.

A communique issued at the end of the meeting called for an urgent action to reinvigorate the reform and restructuring processes and to establish realistic timelines for them.

The meeting, which is one of the highest policy-making forum for the Power sector also acknowledged the need for the involvement of all stakeholders in certain sectoral targets in the vision 20:20 strategy document.

The communique recommended the acceleration of the pace of the implementation of the on-going reforms in the power sector and in addition to ensure that energy security initiatives, diversification of energy mix are vigorously pursued.

Participants noted that considering the capital intensive nature of the power sector, there is the need for stakeholders to comply with legal and regulatory framework for revenue and expenditure control, adding that government should ensure that all complied with the Procurement Act, Regulations and Guidelines from the BPE.

While acknowledging the inability of the Federal Government to fully fund the power sector, the communique recommended the adoption of Public Private Partnership (PPP) as a strategy for bridging the gap.

http://allafrica.com/stories/201002020767.html

(Allafrica, 02.02.2010)

Drive against fake drugs

Nigeria’s National Agency for Drug Administration and Control has begun a crackdown on local pharmacies selling fake drugs. The agency acquired a Truscan machine late last year to tackle the fake drug use in the country.

The Deputy Director in the organisation, Anyakora Clementina, said it has become necessary to deal with the issue of fake drugs in the country given its harzardous nature and their effects on the health of the people.

“The issue of fake drugs has given Nigeria a bad name, as if Nigeria is a dumping ground for fake drugs,” she said.

The officials said anybody found selling fake drugs will be brought to the agency to furnish the officials with the details and addresses where the drugs were bought.

Recently carried out raids found that the alleged fake anti-malaria drugs and other antibiotics, including Lonart, Amoxil and Ampiclox did not pass the on-the-spot test the NAFDAC officials carried out on the drugs with the aid of their newly acquired Truscan Test Machine.

Other fake drugs uncovered during the raid included Fammiol, Eurosumate, Augmentin, Amalar and Metakefin.

The NAFDAC officials have so far carried their raids and on-the-spot random test of the drugs to Warri and Benin streets section of the Abubakar Gummi Central Market.

The agency officials have also promptly ordered that the confirmed fake anti-malaria drugs be put “on hold” pending when they would be evacuated from the dealers’ shops and threatened to seal off the various shops where the fake drugs were discovered.

The seized fake drugs, the NAFDAC officials also said, would be subjected to further laboratory tests and the dealers would be prosecuted.

http://www.afrol.com/articles/35178

(Afrol n`ews, 27.01.2010)

SENEGAL

Mission de populariser le riz local

Les événements religieux seront les premières cibles pour la mise en œuvre de la stratégie de promotion du riz local. Une opération d’une grande envergure sera menée envers les familles religieuses pour permettre aux nombreuses personnes qui y affluent de découvrir les secrets du riz local. L’initiative est du Ministère de la famille, de la sécurité alimentaire, de l’entreprenariat féminin, de la micro finance et de la petite enfance.

Cette démarche entre dans le cadre de l’option prise par les autorités de contribuer à la reconstitution du stock national de sécurité alimentaire à partir de la production locale. C’est ainsi que le département en charge de la sécurité alimentaire procédera à la distribution du riz local lors des événements religieux tels que le Magal, la Gamou et autres. Le Ministère de tutelle explique que le choix porté cette année sur le riz local, à l’occasion du grand Magal de Touba et du Gamou de Tivaouane atteste de l’importance accordée à la culture locale et du soutien à apporter aux paysans et aux ménagères, conformément aux orientations de l’Initiative nationale pour la protection sociale des groupes vulnérables « Suqali Jaboot ».

A cet effet, une journée de démonstration culinaire du riz local s’est tenue le mercredi 27 janvier dernier à l’Ecole nationale des travailleurs sociaux spécialisés (Entss) de Dakar. Cette rencontre avait pour but d’éviter de possible impairs de préparation du produit. Ainsi, l’occasion était donnée de montrer à la face du monde que le riz produit localement pouvait rivaliser d’ardeur avec celui parfumé importé. Les organisations de femmes venues de quelques régions du Sénégal ont mis en exergue la capacité du riz local à répondre aux attentes des consommateurs sur le plan culinaire qu’économique.

Cette résolution fera que l’enveloppe qui sert chaque année à doter les familles religieuses en riz qui était généralement importés devrait désormais revenir aux producteurs locaux établis dans la vallée du fleuve Sénégal, des fleuves Casamance et Gambie.

La réalité à laquelle le riz local devrait faire face nécessite l’élaboration d’un plan marketing adéquat capable d’aboutir au changement d’habitudes alimentaires dans un contexte de flambée de prix et de rareté des denrées sur le marché international. Au-delà des événements religieux, cette campagne mise en branle devra s’étendre au niveau national.

Le Ministre de la famille, de la sécurité alimentaire, de l’entreprenariat féminin, de la micro finance et de la petite enfance, Mme Ndaye Khady Diop a fait savoir que les autorités administratives et les chefs de services seront mis à contribution pour l’installation d’organisations de femmes dans chaque département et arrondissement. Ceci pour faciliter la vulgarisation du riz local au sein des ménages. Selon elle, il est attendu de cette initiative le retour vers les terres agricoles, la baisse substantielle du chômage des jeunes, la régénération de familles culinaires.
A cela s’ajoutent la réduction des importations de denrées de premières nécessité, le renforcement de l’économie nationale de marché, l’accès à une variété de semence locales, la mise en place de systèmes d’approvisionnement durables, l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

http://www.sudonline.sn/spip.php?article628

(Sudonline, 29.01.2010)

La contrefaçon et la piraterie à profusion

La contrefaçon et la piraterie menacent de jour en jour l’industrie, socle d’un développement économique. Le Ministre du commerce, Amadou Niang, lors de l’atelier sur la propriété intellectuelle, tenu hier, mercredi 13 janvier à Dakar, souligne : « Bien que la contrefaçon et la piraterie soient des phénomènes par nature difficiles à quantifier, l’OCDE estime que le commerce international des marchandises contrefaites en constante augmentation, représente entre 5 et 9% des échanges commerciaux mondiaux et s’élevait déjà à 200 Milliards de dollars en 2005 ».

Il a aussi cité l’Ocde, selon qui : « les pertes annuelles pour l’économie mondiale (tous pays et tous biens confondus) se chiffrent à plusieurs centaines de milliards de dollars ». Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « les derniers rapports de la Chambre de Commerce Internationale indiquent que du fait de ces pratiques frauduleuses, les pertes annuelles de recettes fiscales au niveau mondial se chiffrent à environ 7,6 milliards d’euros pour l’habillement et les chaussures, 3,7 milliards pour les jouets et articles de sport, 3 milliards d’euros pour les parfums et cosmétiques, 1,5 milliards pour les médicaments ».

A son avis, « ce phénomène est aggravé par l’accès au marché mondial via internet, notamment dans les industries de la culture (musique, cinéma, vidéo – CD, DVD) et des logiciels. C’est ainsi qu’au niveau du marché européen, il a été relevé que 37 % des logiciels sont piratés ».

http://www.sudonline.sn/spip.php?article387

(Sudonline, 14.01.2010)

TOGO

Fin du monopole

Téléphonie mobile – L’opérateur privé de téléphonie mobile Moov, suspendu depuis plus de quatre mois pour non paiement des droits de renouvellement de sa licence estimés à 20 milliards F CFA, va bientôt reprendre ses activités au Togo, a annoncé, lundi soir, l’Autorité de réglementation des secteurs des postes et télécommunications (AR et PT).

Moov a signé un accord de reprise avec l’institution en charge de la réglementation du secteur des postes et télécommunications et devra payer 25 milliards 750 millions de F CFA sur une période de 12 ans.

L’opérateur privé de téléphnie mobile va verser un acompte de 11 miliards 750 millions F CFA et honorer un nouveau cahier de charges sous la supervision de l’AR et PT.

Suspendue le 10 août dernier, la société, après de multiples négociations, n’a pas réussi à convaincre l’AR et PT, de lui ouvrir le réseau qui compte environ 600 abonnés et emploie près de 200 salariés.

Beaucoup d’abonnés, désorientés, se sont rabattus sur Togocel, une société para-étatique, qui détenait auparavant le monopole dans le secteur.

Créée en décembre 2006, par l’achat d’actifs de Télécel-Togo qui détenait la licence qu’utilise actuellement Moov, filiale du Groupe Atlantique telecom, cette société a fait des investissements dans le secteur de la téléphonie mobile, en l’espace de 2 ans (2006-2008) et a triplé son parc d’abonnés estimé aujourd’hui à environ 600 000, concurrençant sérieusement Togocel, grâce à des innovations technologiques et un marketing original, rappelle-t-on.

http://www.afriquejet.com/afrique-de-l%27ouest/togo/telephonie-mobile:-moov-reprend-ses-activites-au-togo-2009122240560.html

(Afriquejet, 22.12.2009)

Les médicaments de contrefaçon- une plaie dangereuse

Le premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo a reçu le jeudi 28 janvier 2010 les directeurs des entreprises du médicament d’Afrique francophone. Les discussions ont porté sur le problème de la contrefaçon des médicaments pharmaceutiques.

Béatrice KRESSMANN, directrice des affaires européennes et internationales << Nous sommes avec les directeurs des pharmacies des médicaments d’Afrique francophone. Et nous avions tenu ici une réunion à l’invitation du directeur des pharmacies et des médicaments du Togo pendant deux jours pour débattre des sujets importants sur la santé des médicaments. Nous avons en particulier évoqué avec le premier ministre le problème de la contrefaçon des médicaments. C’est un problème très grave pour lequel il est nécessaire que tous sont les autorités nationales que les industrielles. Nous nous mobilisons et nous puissions nous coordonner pour mettre fin à ce trafic qui a un effet majeur sur la santé des populations. Nous avons évoqué cela au premier ministre et il partage aussi cette volonté de mettre fin avec les moyens qui sont les siens à ce trafic et de mettre tout en œuvre pour qu’on puisse lutter contre ces faux médicaments. La réunion se tient entre les directeurs des pharmacies depuis hier et se tient encore aujourd’hui et se termine ce soir >>.

http://www.radiolome.tg/template.php?pg=affichenews&idnews=7458

(Radiolome, 28.03.2010 )

Regional News

Power cuts affect businesses in Rwanda

Business persons operating in Rwamagana have voiced concerns over the persistent power blackouts which have forced them to make losses.

According to residents, power goes off from 7 am until 5pm, leaving most perishable goods to get spoilt.

Joseph Mutabingwa, a businessman dealing in vegetables said he was greatly affected.

“I have vegetables and other perishables that cannot withstand life without electricity,” he said.

The traders appealed to RECO- RWASCO to always inform their clients of impending changes or disruptions in power supply.

“It is poor service delivery, if they can take every bill to each door of a client, why can’t they bring the notices too,” another businessman noted.

The RWASCO official communication says that the problem will be solved in the next couple of days.

http://allafrica.com/stories/201002010439.html

(allafrica, 30.01.2010)

ECOWAS determined for the development of the region

President of the ECOWAS Commission, Dr. Mohamed Ibn Chambas, will present the economic outlook for West Africa in 2010 to the region’s development partners during the 7th edition of the ECOWAS-Development Partners coordination meeting which opens on Monday, 25th January 2010 at the ECOWAS Commission in Abuja.

In his “Progress Report on the Regional Integration Process in West Africa: Stakes and Perspectives”, Dr Chambas is expected to project a 4.7 per cent growth for the region in 2010, higher than the 4.4 per cent recorded in 2009.

The President’s presentation will also highlight the achievements in the region’s Community Work Programme which will in 2010 focus on the negotiation of the Economic Partnership Agreement with the European Union, the creation of a common market, regional infrastructure development, implementation of the agricultural policy, human development, institutional capacity building, private sector development and multilateral convergence.

The presentation will be followed by others covering the Financial, Administrative and nOrganizational Procedures of the ECOWAS Commission: Evolution and Perspectives; as well as ECOWAS Commission’s Financial Performances since the Restructuring of the Institution.

There will also be other presentations indicating measures in place for coordinating the effective implementation of sectoral programmes, with specific emphasis on the ECOWAS Common Agricultural Policy (ECOWAP), the West African regional integration agenda and the ECOWAS Conflict Prevention Framework in the field of peace and security.

Tagged “Strengthening Coordination for Effectiveness of Supports to Regional Integration”, the two-day meeting will, among other issues, outline the main evolutions noticed in the regional integration process throughout the implementation of programmes and reforms undertaken to enhance ECOWAS’ institutional and organizational performances.

Participants are expected to re-appraise the existing coordination mechanisms and modalities with a view to reinforcing them.

They are also expected to create and consolidate on strategic and coordinated approach of the partnership promotion as well as resource mobilization and utilization.

http://allafrica.com/stories/201001290465.html

(allafrica, 28.01.2010)

Greater competition affecting livelihoods

Abidjan — Twelve thousand people working on Côte d’Ivoire’s banana plantations face uncertainty as the European Union begins implementing a new agreement governing tariffs on bananas.

An agreement finalised in mid-December aims to comply with regulations governing non-discrimination between member states of the World Trade Organisation. The agreement provides for lower European tariffs on bananas from Latin America. The tariffs will drop from the present 176 euros per tonne to 114 euros per tonne by 2017.

This will make bananas from Latin American producers – mostly grown and exported by powerful multinationals like Dole and Chiquita – more competitive against bananase from growers in African, Caribbean and Pacific countries Mathias N’Goan Aka, president of the country’s association of banana producers, expects banana exports – presently 230,000 tonnes a year – to fall by 14 percent.

But on the large banana plantations around Azaguié, in southern Côte d’Ivoire, role players in the banana sector are not waiting with their arms crossed to see what happens next.

Doulaye Savadogo, who cultivates a hectare of bananas, argues that given the situation, one must turn to the domestic and sub-regional markets. “In Burkina Faso where I’m from, the banana is a very popular commodity. It has even become one of the staples,” he says.

Banana production is a matter of “big money,” Savadogo tells IPS. “That is why there aren’t many of us. Even here, you realise that it is Westerners who have the largest plantations. To grow bananas on one hectare takes about 15 million CFA francs (some $33,300),” he says.

At the Gouro Adjamé market in Abidjan, women are unloading 10 tonnes of bananas from a truck.

Isabelle Lou Kouhelou specialises in the banana trade in this market, which serves Côte d’Ivoire’s commercial capital. Local consumption of bananas is high, she tells IPS.

She believes that Côte d’Ivoire could sell its produce to the Sahel countries of West Africa, although she has concerns about how the fruit would be kept fresh.

With her limited experience selling in Burkina Faso, Mali, Senegal and Niger, Lou Kouhelou believes that Ivorian bananas could sell better than what’s already available there and be able to compete in the new market. She is able to buy a bunch of 20 bananas for 300 FCFA (about $0.07) in Soubré in the south-west, and resell at 2,000 FCFA (about $4.50) in the inland countries far to the north.

But she laments the difficulties of road and rail transport in the region. She says government intervention will be necessary to support an initiative to conquer the sub-regional market.

Analysts are concerned by the oversupply of bananas on the world market, fearing that the competition may be hard on African producers, less organised than their counterparts in Latin America.

Guy Alain Gauze, the Ivorian WTO representative at a symposium on the industry in Grand Bassam in October 2009, has called for the cration of a research centre to study the evolving European market.

This research centre, according to Gauze, would eventually enable the action needed to safeguard the exports of ACP countries.

Further, the symposium joined producers and exporters in suggesting restructuring the whole production chain for fruit, of which banana is the chief export in Côte d’Ivoire.

Participants also stressed the need to offset the social costs of adapting to new conditions of access to the European market, and the establishment of a strategy of product diversification in the sector.

“We need solid policy around the restructuring of fruit industries, which are reliant on the strengthening of productive capacity and improved quality – in line with the standards and regulations of the international market – as well as more extensive agricultural research and the promotion of domestic, sub-regional and regional consumption,” advocates Gauze.

He also suggests “the diversification of export markets with a focus on African markets, especially those of oil-rich North Africa, and the creation of added value through training by small and medium-scale industrial concerns.”

http://allafrica.com/stories/201001260017.html

(allafrica, 26.01.2010)